Voitures rétrofitées à hydrogène : rêve ou réalité ?
>L’image ci-dessus est générée par l’IA.
Alors que le rétrofit électrique s’impose progressivement comme une solution crédible pour décarboner le parc automobile, une autre alternative suscite l’intérêt des experts : le rétrofit à hydrogène. Moins médiatisée mais tout aussi prometteuse, cette technologie pourrait bien transformer l’avenir du rétrofit, notamment pour les véhicules à usage intensif.
En 2025, plusieurs entreprises innovantes se positionnent déjà sur ce créneau. La startup française Hyliko s’est spécialisée dans le rétrofit de poids lourds, transformant des camions diesel en véhicules à hydrogène zéro émission. Grâce à une double expertise en motorisation et en infrastructure de ravitaillement, Hyliko vise principalement les flottes professionnelles soumises aux contraintes environnementales croissantes dans les ZFE.
Si l’offre actuelle se concentre sur les véhicules utilitaires, le potentiel d’extension aux voitures particulières devient progressivement envisageable. Les avancées en matière de pile à combustible, la miniaturisation des composants et la baisse attendue des coûts de production laissent entrevoir des applications plus larges dans les années à venir.
Du côté des centres de recherche et des acteurs industriels, les collaborations s’intensifient pour adapter cette technologie à des plateformes plus légères. L’enjeu est de taille : proposer une alternative crédible à la batterie électrique pour les automobilistes recherchant davantage d’autonomie et des temps de recharge quasi instantanés.
Le principal frein reste aujourd’hui l’infrastructure. Avec seulement quelques dizaines de stations à hydrogène ouvertes au public en France, le maillage territorial est encore insuffisant. Toutefois, les investissements publics et privés s’accélèrent, portés par la volonté de structurer une filière hydrogène verte à l’échelle européenne.
Dans ce contexte, le rétrofit à hydrogène ne relève plus uniquement de la science-fiction. Il s’inscrit dans une dynamique industrielle concrète, encore en phase de rodage mais pleine de promesses. À moyen terme, il pourrait compléter l’offre actuelle et offrir une nouvelle voie de conversion, notamment pour les véhicules appelés à parcourir de longues distances ou à forte charge.
Si les particuliers devront encore patienter avant de voir leur citadine rétrofitée à l’hydrogène, les premiers jalons sont posés. Et avec eux, une nouvelle étape dans la transition vers une mobilité bas-carbone.
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